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Importer de l’électricité : Le pari obscur de la STEG ! (27/07/2018)

Face aux pics de chaleur et à la canicule qui s’abat sur le pays depuis quelques jours, la STEG a annoncé avoir épuisé tous les moyens possibles et inimaginables pour satisfaire un consommateur assoiffé de fraîcheur. Serions-nous obligés d’importer quelques kilowatts pour finir l’été ?

Tous les ans, à la même période de l’année, les climatiseurs, ventilateurs et autres systèmes de refroidissement reprennent du service. Une bénédiction pour les Tunisiens mais un cauchemar pour la STEG. En effet, la compagnie nationale éprouve les plus grandes difficultés à gérer la distribution d’électricité sur l’ensemble du territoire. En conséquence, elle redistribue le courant, parfois de manière inégale, pour compenser la surconsommation des grandes villes.

 

Comble de l’injustice, ce sont les régions les plus chaudes du pays, à savoir le sud tunisien, qui subissent le plus de microcoupures et de délestages. Sans oublier le harcèlement quotidien des SMS téléphoniques nous disant d’économiser l’énergie. Dans cette optique, les gens de la STEG feraient mieux de couper l’électricité dans les administrations étatiques où la climatisation fonctionne 24 heures sur 24. La preuve en est qu’il n’est pas rare de tomber, entre 6h00 et 7h00 du matin, sur des flaques d’eau provenant du module externe des climatiseurs.

Afin de remédier à cette carence énergétique qui risque de nous plonger dans un enfer obscur, le PDG de la STEG, Moncef Harrabi, a annoncé que la société nationale est « en train de marchander l’électricité chez les voisins maghrébins et même chez les amis européens ». Pour rappel, 97% de notre électricité est produite avec du gaz naturel. Or, 50% de notre consommation en gaz naturel sont importés.

« La STEG est en train de marchander
l’électricité chez les voisins maghrébins ! »

En plus des dépenses faramineuses auxquelles l’Etat doit faire face pour payer les salaires et les retraites, il doit désormais casser sa tirelire de devises étrangères afin d’acheter du Maroc et d’Algérie quelques millions de kilowatts supplémentaires. Une situation aberrante quand on sait que notre pays dispose d’un potentiel théorique solaire total d’environ 280 gigawatts et d’un gisement éolien d’environ 10 gigawatts.

Si seulement l’Etat aurait tapé du poing sur la table pour instaurer le Plan solaire tunisien, certes très coûteux (5,5 milliards d’euros en investissements publics et privés), la Tunisie deviendrait, non seulement, autonome en électricité mais, également, un exportateur d’énergie à l’échelle mondiale. La Suède n’a-t-elle pas proposé un don permettant à la Tunisie de collecter, brûler et transformer ses déchets en électricité ? Cela aurait permis la construction de trois centrales de production d’énergie ainsi que la création de centaines de milliers d’offres d’emploi.

Au lieu de cela, les projets s’accumulent dans les placards poussiéreux de nos ministères qui, apparemment, n’ont pas l’intention de contrecarrer les plans de certains lobbies.

 

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