La conférence nationale pour accélérer les projets dans les énergies renouvelables démarrera demain jeudi 7 décembre 2017 et durera 2 jours, elle sera présidée par le chef du gouvernement Youssef Chahed. Pour en parler, Khaled Kaddour, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, était ce mercredi matin, l’invité de la matinale d’Express FM, présentée par Wassim Ben Larbi.
« A cette conférence assisteront nos partenaires et les fonds désireux d’appuyer la Tunisie dans ce processus, aussi il y aura la STEG et le secteur privé. Le but de cette conférence qui sera inaugurée par Youssef Chahed, est de repasser tout ce qui a été fait jusque-là et de donner un nouveau souffle à ces projets » a déclaré le ministre, qui a aussi tenu à souligner que la Tunisie produit 50% de l’énergie qu’elle consomme.
M. Kaddour a en outre, évoqué le fort ensoleillement du territoire tunisien et a dit : « Le secteur des énergies renouvelables représente beaucoup d’opportunités pour nous, étant donné les radiations solaires disponibles sur notre territoire. Il nous faut maintenant, créer un tissu industriel en la matière et pour ce faire il nous faut des financements. Ces dernières années le coût des installations a beaucoup chuté. Aussi la technologie s’est beaucoup développée mais elle reste à notre portée ».
Il a aussi souligné l’importance d’un partenariat public-privé efficace pour arriver à installer les 1000 MW prévues d’ici 2020, « dont 380, produits directement par la STEG, les restant seront installés par le secteur privé ». Il aussi révélé que pour la réalisation de ce plan, l’investissement sera de taille , « on parle ici de 1000 MD ».
« Nous avons émis un appel d’offres pour ces projets, nous avons reçu plusieurs dossiers que nous sommes en train d‘étudier, pour arriver à un résultat définitif le 15 mars 2018. Il s’agira de fixer qui installera les 210 MW. 200 autres seront installés d’ici 2020, à travers un appel d’offres qui sera lancé fin 2018. La STEG, quant à elle, a commencé à installer une petite centrale de 10 MW dans la région de Tozeur avec une extension prévue de 10 autres MW » a expliqué le ministre.
Khaled Kaddour a également évoqué les grosses pertes dues aux coupures dans la production de Phosphate et de pétrole. Il a en effet dit : « Ces coupures ont impacté négativement notre économie nationale. Le manque à gagner direct et indirect sur le pétrole s’élève à 926 MD. Nous sommes passés d’une production de 45 mille barils/jour à 23 mille barils/jour. Et puis, pour que les puits à l’arrêt reprennent leur fonctionnement normal, il faut du temps et de l’entretien. L’Etat possède 85% de la production des puits (grâce à l’impôt pétrolier) et donc c’est le premier perdant ».
M. Kaddour a au final révélé que le manque à gagner dans la production de phosphate s’élève à : 1000 MD.
