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Surprise! Les émissions de CO2 ont sans doute baissé en 2015 (09/12/2015)


 

Alors que la COP21 est à mi-parcours et que le sort de la planète devrait en dépendre, l'information est surprenante. Cette année, les émissions de CO2, principal responsable du réchauffement climatique, devraient... baisser.

C'est le résultat d'une étude publiée lundi 7 décembre dans Nature Climate Change, par une équipe de chercheurs internationaux. La baisse envisagée est faible (0,6%), mais si elle se confirme, ce serait la première fois que cette pollution baisse alors que la croissance mondiale est au beau fixe.
Jusque-là, toutes les diminutions des émissions de CO2 ont toujours eu lieu lors de crises économiques mondiales.
Déjà en 2014, les émissions de CO2 n'avaient augmenté que de 0,6%, contre 2,4% en moyenne de 2004 à 2013.

Mais cette baisse n'est pour l'instant qu'une estimation. Si on prend la fourchette large, les émissions de CO2 pourraient en 2015 baisser de 1,6%... ou augmenter de 0,5%.

La Chine bon élève ?

Dans le détail, la baisse est encore plus forte dans l'Union Européenne, bon élève qui voit ses émissions diminuer tous les ans de 2,4% depuis 2005. Les Etats-Unis s'en sortent aussi bien avec une baisse de 1,4% par an depuis 2005. Mais le pays qui fait la différence depuis deux ans, c'est la Chine. Alors que ses émissions de CO2 augmentaient de 6,7% chaque année depuis 10 ans, la croissance est devenue bien plus faible en 2014, à seulement 1,2%. Et en 2015, elles devraient même être négatives.

La baisse prévue en 2015 "est notamment due à la baisse d'utilisation du charbon en Chine", précise dans un communique Corinne Le Quéré, directrice du centre Tyndall sur le changement climatique. "En 2014, plus de la moitié des nouveaux besoins énergétiques de la Chine ont été couverts par des énergies renouvelables comme l'hydroélectrique, le vent et le solaire", explique-t-elle. Et comme la Chine est le plus gros pollueur de la planète (27% des émissions mondiales), l'impact n'en est que plus important sur la moyenne.

Pour autant, attention, les données sur le pays ne sont pas très fiables. "Les statistiques concernant la Chine sont particulièrement mauvaises, car on mesure moins bien les émissions dues au charbon que celles dues au pétrole ou au gaz", rappelle au HuffPost Olivier Boucher, directeur de recherche au CNRS. En effet, en fonction de la qualité du charbon, les chiffres peuvent varier.

"On peut estimer l'incertitude autour des émissions de la Chine entre +5% et -5% en général" précise-t-il.

Le "pic" des émissions, ce n'est (surement) pas pour tout de suite

Mais si les estimations de l'étude sont correctes, peut-on donc s'attendre à une baisse continue des émissions de CO2? "C'est un peu tôt pour dire qu'on a atteint un plateau ou si c'est un incident de parcours.

Mais ces résultats surprennent car on n'attendait pas un pic d'émissions avant 2020, voire 2030", explique Olivier Boucher. "Dans tous les cas, il faudra des diminutions bien plus importantes pour rester sous les 2°C d'augmentation". A vrai dire, les auteurs de l'étude eux-même sont très prudents. "Il est peu probable que les émissions aient atteint un pic pour de bon.

Notamment à cause des besoins énergétiques des économies en développement, qui sont toujours dépendantes du charbon, sans compter que la baisse des émissions de certains pays industrialisés reste modeste", met en garde Corinne Le Quéré.

Comme le rappelle ce graphique, le chemin à parcourir reste gigantesque. La courbe noire représente nos émissions telles qu'elles sont connues. La bleue le scénario assurant une grande chance d'éviter de dépasser les 2°C d'augmentation. La courbe jaune, insuffisante selon les experts, fait référence à ce qu'ont promis les Etats avant la COP21.
 


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